Andréani Créations : le travail à l'état pur d'un céramiste créateur de bijoux
Ses bijoux s'adressent à des femmes de caractère, pour elles, il réalise des parures légères et agréables à porter, des bijoux tout en couleurs pour égayer le quotidien. Et avec deux collections par an, le travail ne manque pas.
Renaud Andréani est un artisan créateur, habile de ses mains. Après des études d’ébénisterie d’art et de marqueterie, en passant par un stage de sculpture sur bois à l’école Boulle de Paris, il se passionne finalement pour la terre et va se former à l’école de céramique d’Aubagne. Il se perfectionne avec un tourneur en série de poteries utilitaires. « J’ai appris avec les anciens les techniques ancestrales de la poterie. » Après avoir été salarié d’une entreprise en tant que responsable de production d’un atelier de poterie, il décide en 2005 de monter son entreprise. « J’ai commencé par les bijoux car ma compagne adorait ça ! » Il confectionne ses modèles dans son appartement avec des petits outils. « Ça a marché très vite et j’ai dû acheter du matériel adapté. » Au départ, il se fait repérer sur les marchés de potiers. Puis s’intéresse aux salons d’artisans d’art.
« A contre-courant de la mode de la grande distribution »
Depuis quatre ans, il se rend deux fois par an au salon des professionnels de la bijouterie (Bijorhca) à Paris. Prochaines dates : du 8 au 11 septembre. Le rythme est intensif car le créateur réalise deux collections par an. Avec à chaque fois des bagues, des colliers, des bracelets, des boucles d’oreilles. « Pour l’hiver, nos couleurs penchent vers le doré, ou le violine. Les teintes sont plus neutres. Les bijoux sont élégants pour être assortis avec les tenues de soirée, les tenues festives. La collection estivale, quant à elle, est davantage colorée (avec du jaune, du rose). Il y a de la fraîcheur, de la vie », résume Renaud Andréani. Dans tous les cas, les bijoux restent accessibles. « J’ai toujours souhaité démocratiser le bijou en céramique. Pour cela, il a fallu le dépoussiérer un peu et le rendre léger à porter. » Sa cible ? « Les femmes de 30-40 ans avec du caractère, c’est-à-dire qui savent s’assumer. » Il faut dire que ce créateur développe beaucoup de bijoux conceptuels. « Nous sommes à contre-courant de la mode de la grande distribution. Alors que le bracelet cordon est proposé partout, nous avons opté pour des fermetures mémoires de forme. Nos produits sont des achats coup de cœur », insiste le maître artisan. Début juillet, Renaud Andréani a déménagé dans des nouveaux locaux à La Penne-sur-Huveaune. Son atelier est désormais ouvert, sur rendez-vous.
Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 1er septembre 2017