Atelier des objets d'Arles : restaurer dans les règles de l'art
Dans son atelier basé à Arles, Marc Lawin prend en charge vos objets anciens pour toutes les opérations nécessaires à leur restauration. Une remise en état qui respecte les méthodes à l'ancienne.
À 5-6 ans, il était déjà passionné par le bricolage, la brasure. Et à 14 ans, il créait des meubles en bois. Marc Lawin est dans le métier depuis 35 ans. Depuis 7 ans, il a ouvert son Atelier des objets d’Arles, en plein centre de la cité antique. Son activité ? La restauration d’objets d’art. Son champ d’intervention est large : statues, bustes, luminaires, chandeliers en bronze, serrures anciennes, bibelots, carillons, instruments de musique, horloges, épées… La restauration concerne les objets d’art en bronze, étain, régule. Il peut s’agir de nettoyage, décapage, ciselage, patine. Mais aussi de réparation de pièces abîmées, de la fabrication d’objets anciens, ou de la reproduction par moulage de parties manquantes.
Recherche
Son travail commence toujours par une étude approfondie de la pièce apportée par le client. « L’idée est de comprendre en quoi elle est faite et comment elle a été construite. Je me documente beaucoup sur la question, j’enquête. Je ne connais pas tout sur tout concernant l’histoire de l’art. » Il faut dire que le travail de Marc Lawin ne consiste pas à dissimuler un défaut ou cacher une imperfection, mais bien de restituer la pièce à l’identique. « Je m’intéresse à ce qui se faisait à l’époque et comment cela se faisait. Il ne s’agit pas d’utiliser des pièces modernes », insiste l’artisan. L’objectif est donc de trouver une image précise de l’objet dans son état d’origine. C’est ainsi qu’il reproduit des statues qui ont 300 ans. Et à en croire l’intéressé, c’est loin d’être simple : « On a beaucoup de surprises avec les statues. Parfois, on rencontre de véritables problèmes. » Il a également restauré un buste de Napoléon ou reproduit une pièce de voiture de 1910.
Label métier d’art
Pour se faire connaître, il a participé à de nombreux marchés d’antiquaires. Puis le bouche-à-oreille a fonctionné. Cette année, il a reçu le label métier d’art de la Chambre de métiers et de l'artisanat, ce qui devrait lui apporter une nouvelle clientèle à la recherche d’authenticité. « Je reçois sur rendez-vous, précise Marc Lawin, car je prends le temps d’expliquer mon travail et de parler de l’objet apporté. Pour cela, il me faut du calme et du temps, il faut aussi être face à face pour élaborer un rapport humain. »
Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 23 septembre 2016