Atelier Sud France centenaire dynamique
Créé en 1750, cet atelier toulonnais de reliure et d'encadrement appartient à la famille Boeuf depuis 1906. Il est managé par Frédéric aujourd'hui, qui en incarne la 4e génération. Perpétuant le métier de base, il développe conjointement l'activité de restauration de monuments historiques dans le grand sud de la France.
Après des études à Florence de conservation/restauration, Frédéric Bœuf a rejoint il y a une trentaine d’années, à Toulon, l’Atelier Sud France familial pour en prendre la direction en 1996 et développer plus encore le secteur monuments historiques. Lequel s’est ajouté depuis 50 ans à l’activité initiale de reliure et d’encadrement. Compte tenu de son ancienneté, la structure est historique elle-même, ayant reçu en 2007 le label d’Etat EPV, Entreprise du patrimoine vivant, marque de reconnaissance française distinguant les savoir-faire d’excellence, et fait même partie du Club des centenaires EPV. Travaillant essentiellement sur appel d’offres, la société toulonnaise a élargi son champ d’actions dans la partie sud de la France, sous une large diagonale Dijon/Clermont/Toulouse. Deux « pôles » ont été déployés, l’un au siège toulonnais, rue Jean Jaurès, dédié aux décors peints, bois dorés et polychromes, l’autre à Chabeuil, près de Valence (Drôme), lié à la restauration de menuiseries/huisseries. « Nous intervenons sur les monuments historiques classés au patrimoine mondial de l’Unesco, comme la Cité de Carcassonne (dernièrement les huisseries, portes et fenêtres du circuit ouest des remparts), la cathédrale d’Albi, l’abbaye de Vézelay, les portes et fenêtres du XVIIIe de l’ancienne université de Perpignan, les peintures murales du Palais Longchamp dans le cadre de Marseille Capitale européenne de la culture 2013, la chapelle de Saint-Tropez inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques… ».
De réputation nationale, l’Atelier Sud France est prophète aussi dans son département, évoluant un peu partout dans le Var, surtout au sein des églises, et dans sa ville, Toulon, s’agissant de la cathédrale ou de l’opéra, à la faveur de plusieurs restaurations, dont les dorures de l’acrotère, très remarquées en bordure de toiture de ce joyau culturel. En contact permanent avec l’architecte en chef des monuments historiques et les Drac (Direction régionale des affaires culturelles), Frédéric Bœuf déploie ses équipes sur chantiers ou dans ses ateliers, à savoir cinq personnes à Toulon, sept à Chabeuil, réalisant un chiffre d’affaires entre 700 et 800 000 €, qui va crescendo, disposant de deux ans d’avance en commandes de travaux. « Grâce à nos deux spécialités, nous sommes atypiques dans ce marché de niche mais très concurrentiel, qui demeure pour le moment franco-français dans notre pays. »