BDP : une boucherie familiale qui casse les codes
Installer un commerce de bouche au milieu d'une zone industrielle : c'est le pari pris, en 2003, par Henri Goirand. Ouverte avec trois salariés, la Boucherie de Pioline compte désormais un effectif de 20 personnes. Explications.
En échangeant par téléphone avec Henri Goirand, le patron du groupe aixois BDP (Boucherie du Palais, Boucherie de la Pioline), impossible d’imaginer son âge. A 78 ans, cet artisan est clairement en avance sur son temps. Alors qu’il est à la tête, depuis des années, à Aix-en-Provence, d’une boucherie installée en plein centre-ville, il n’hésite pas à en ouvrir une deuxième, en 2003, à Aix-les-Milles, au milieu d’une zone industrielle et commerciale. « Il faut s’adapter aux nouvelles habitudes des clients et prospects. Aux nouvelles façons de faire du commerce. Certains ont beaucoup de mal à venir en centre-ville, à se garer. A marcher. C’est un voyage en Amérique qui m’a ouvert les yeux », résume Henri Goirand.
Vingt salariés
Conséquence ? La Boucherie de la Pioline diffère totalement de son premier établissement d’Aix-en-Provence. « Ici, les lieux sont faciles d’accès et disposent d’un grand parking. » Le local est spacieux et comprend une très grande diversité de produits. « Les personnes se déplacent ici pour de grands paniers. Nous leur offrons à la fois un prix, de la bonne qualité et une qualité de service attractifs. » Et force est de constater que la recette marche. « Nous avons commencé l’aventure à trois et nous sommes 20 aujourd’hui », illustre Henri Goirand. Pourtant, comme il le précise lui-même, « nous nous situons au milieu de vendeurs de voitures et nous sommes le seul commerce de bouche à proximité ! ». Il faut dire que même si la zone des Milles n’a pas le charme d’un centre-ville, l’ambiance au sein de la boucherie est très familiale. « Nous travaillons en famille, dans les deux magasins. Avec mes filles, mes beaux-fils et les petits-enfants. » Le dynamisme des équipes séduit également la clientèle de plus en plus nombreuse. Il suffit de parcourir les sites Internet des deux boucheries ou les sites Facebook pour comprendre qu’il ne s’agit pas de boucheries comme les autres.
Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 17 novembre 2017