Des doigts de fée
La boutique Au fil d’or ressemble un peu à la caverne d’Ali Baba. Le décor, d’un autre temps, est chargé et coloré avec des produits peu ordinaires : pelotes de laine, fermetures éclair, pièces thermocollantes, boutons de toutes formes et de différentes couleurs, élastiques, machines à coudre...
On trouve beaucoup de choses chez Chantal Fontaine. Et notamment une couturière passionnée jamais à court d’idées pour réparer des vêtements.
Une habituée des lieux lui emmène un manteau de la célèbre marque Desigual déchiré au milieu du dos. Sa solution ? Elle propose à sa cliente de lui refaire le vêtement avec un autre tissu coloré pour 30 euros. Un jeune lui apporte une doudoune à la mode déchirée au niveau de la manche : elle propose une pièce thermocollante discrète qui fera parfaitement l’affaire pour un prix dérisoire. Le manteau en laine de votre grand-mère ne vous plaît qu’à moitié ? « Pourquoi ne pas le raccourcir et changer tous les boutons afin qu’il retrouve une seconde jeunesse ? », suggère l’artisane.
19 ans de métier
Il faut dire que Chantal Fontaine est loin d’être une débutante en la matière.
Passionnée de couture, elle a ouvert sa première boutique il y a 19 ans. Un local de 15 m2 à deux pas de son emplacement actuel. Dans le quartier, tout le monde l’a connaît. Les « mamies » du Panier et du Vieux-Port mais aussi leurs petits-enfants.
Et pour cause, si sa première activité concernait uniquement la retouche de vêtements, elle n’a pas hésité, lorsqu’elle a intégré son deuxième local, toujours dans le même coin, à diversifier son offre. Elle propose également de la mercerie mais aussi et surtout, des costumes de carnaval pour les enfants. Elle loue et vend des déguisements et peut, sur demande, confectionner la tenue de leurs rêves.
Sa troisième boutique, celle où elle est actuellement, propose même un corner dédié aux accessoires de carnaval. A des prix défiants toute concurrence. La concurrence est prévenue, cette professionnelle dynamique au caractère bien trempé a plus d’un tour dans son sac.
Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 12 février 2016