Durtschi Paysage, l’investissement comme remède anti-crise
Connu pour son verbe haut et son professionnalisme, Pierre Durtschi intervient dans un rayon d'action de 40km autour de Peipin depuis 2002, date à laquelle il a créé son entreprise en solo. Depuis, elle a bien grandi et résiste à la crise. Sa méthode : investir.
Horticulteur paysagiste diplômé, Pierre Durtschi commence son activité de création et d’entretien d’espaces verts le 1er mars 2002 à Sisteron. Pour se lancer, il bénéficie d’un prêt d’honneur d’un montant de 7 600 € octroyé par la plate-forme Initiative Haute Provence, doublé d’un prêt bancaire de la même valeur. Au terme des trois premiers mois d’activité, Pierre Durtschi embauche un saisonnier pour faire face à la demande. Trois ans plus tard, en 2005, le chef d’entreprise fait l’acquisition d’un terrain en zone artisanale de Peipin. Il y construit son habitation et installe également un espace de stockage pour ses machines et outils.
Les subventions de la région et de l’Europe, outils de développement
En 2009, l’affaire de Pierre Durtschi continue de prospérer, mais le chef d’entreprise entend mettre un coup d’accélérateur à son activité. Il s’inscrit dans deux formations de gestion et d’organisation d’entreprise : NR Capea en 2009 et NR Ressources humaines en 2010. Des formations, soutenues par la Chambre de métiers et de l’artisanat, qui lui ouvrent de nouvelles opportunités de financements via des subventions de la région et de l’Europe. « Ces financements m’ont permis de construire de nouveaux bâtiments, d’acheter des machines et de développer mon entreprise. Depuis mon entrée dans ce dispositif, j’ai augmenté mon chiffre d’affaires de près de 40 %. J’ai également pu construire un premier bâtiment de 155 m2 en 2011 comprenant un bureau, un local employé et un atelier. Dans l’élan, j’ai également lancé la construction d’un second bâtiment, un hangar non subventionné de 135 m2 qui a été terminé en octobre 2015. » Aujourd’hui, Pierre Dutschi emploie trois salariés diplômés, une secrétaire à temps partiel, deux apprentis et des ouvriers saisonniers, mais il note néanmoins que la situation économique n’est plus la même qu’au moment de la création de son entreprise : « Le second œuvre, comme nous, est aussi impacté par la crise que les entreprises du BTP. Nos métiers sont intimement liés. Nous devons trouver des solutions. De mon côté, j’ai fait le choix de mécaniser mon activité pour répondre à des chantiers importants et pour faire croître ma structure. Mais il faut savoir que plus une entreprise est grosse, plus elle est fragile. Le principe du "small is beautifull" n’est pas une légende. » A l’avenir, Pierre Durtschi prévoit de développer son activité auprès des particuliers en se spécialisant dans la lutte contre les processionnaires du pin avec des moyens biologiques. Un marché à fort potentiel car si l’on en croit une étude de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) Paca, réalisée à l’hiver 2015-2016, l’augmentation des populations de chenilles processionnaires dans les Alpes est en constante progression.
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