Ebénisterie Eyraud père et fils

PortraitsLe 12/07/2017
Du talent et des savoir-faire

TPBM en partenariat avec la CMAR PACASituée à Saint-Laurent-du-Cros, dans le Champsaur, la SARL d'Emile et Nicolas Eyraud est avant tout une entreprise familiale. Le fondateur Emile est entouré de son épouse, Véronique, en charge de la relation aux clients, de la comptabilité, de la gestion et du marketing. Dans les ateliers, son fils Nicolas et un apprenti dénommé Kévin... Eyraud qui sont l'avenir de l'entreprise.

Certifiée RGE (Reconnu garant de l’environnement), l’entreprise Eyraud Emile et Nicolas est installée à Saint-Laurent-du-Cros dans le Champsaur, à quelques kilomètres au nord de Gap. Elle a été créée en 1978 par le père, Emile, qui vient de recevoir la médaille d’argent de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Dans son ébénisterie, on retrouve dans les ateliers son fils Nicolas, âgé de 40 ans. Plus que jamais familiale, la SARL emploie aujourd’hui six salariés, dont Véronique, l’épouse d’Emile, et un apprenti de 19 ans, Kévin, fils de la famille Eyraud, en formation au Centre de formation d’apprentis (CFA). L’ébénisterie propose ses services dans la fabrication et l’installation de cuisines, d’escaliers, de menuiseries intérieures et de menuiseries extérieures (fenêtres, portes-fenêtres, volets roulants, portes de garage, portes d’entrée). « Nous travaillons essentiellement avec des particuliers, explique Emile Eyraud. Nous avons ouvert une boutique à Chabottes dans laquelle nous présentons les cuisines que nous fabriquons et celles pour lesquelles nous sommes revendeur et que nous installons. » L’entreprise Eyraud Emile et Nicolas intervient dans les départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, des Bouches-du-Rhône, du Var, de l’Isère et de la Savoie. Le chiffre d’affaires en 2016 s’est élevé à 837 641 €. Au sujet de ses collaborateurs, le fondateur précise : « J’ai pris des Compagnons pour les former dans notre atelier. J’ai même accueilli des Compagnons du Canada. Régulièrement, des apprentis viennent se former chez nous. » Véronique Eyraud a pour sa part pu bénéficier de la part de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), d’une formation Adea (Assistante de direction d’entreprise artisanale) de niveau bac. « Je suis contente de l’avoir fait. J’y ai beaucoup appris, c’est bien pour notre entreprise […] Cette formation dure deux années, elle permet d’approfondir les relations avec les clients, la gestion, la comptabilité et le marketing », des domaines dont elle est chargée au sein de l’entreprise familiale.

Talent artistique, habileté manuelle et sens de l’esthétique

Sur le travail de l’ébéniste, Emile Eyraud estime que « c’est très dommage que le travail du bois traditionnel se perde. Travailler cette matière noble est vraiment une richesse […] L’ébéniste connaît bien les différentes essences de bois et leurs propriétés. Faisant preuve d’un réel talent artistique, il sait jouer avec les matières et les styles de mobilier. Minutieux et soigneux, il combine habileté manuelle et sens de l’esthétique. Patient, il travaille debout et dans un environnement peu confortable : bruit, poussière, odeurs de bois et de produits. » Et de souligner : « Nous savons tenir compte des exigences du client, mais nous savons aussi nous montrer ferme pour lui expliquer, par exemple, que le travail du bois ne peut pas se plier à un objectif "zéro défaut". Précis et réfléchis, nous savons nous adapter : meuble de style ou contemporain, matériaux traditionnels ou nouveaux ». Avant d’exprimer un regret : « Aujourd’hui, les particuliers ne veulent plus de cuisines traditionnelles, c’est bien dommage ». En 2009, la cabine à vernis de l’entreprise a été mise aux normes. Un silo a également été mis en place, pour l’aspiration des poussières. Le financement a été réalisé grâce aux aides de l’Europe et du conseil général, ainsi qu’à un prêt personnel. L’année 2010 marque les débuts de la franchise avec l’enseigne Solabaie. « La mode du bois massif est passée et nous avons développé l’activité menuiseries extérieures alu, bois, PVC, en neuf ou rénovation », précise Véronique Eyraud. Quant à la question de savoir si la conjoncture est bonne, Emile Eyraud répond : « Il faut toujours se battre pour obtenir des marchés ».

www.ebenisterie-eyraud.fr

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