Fondeurs depuis 1958
Les fonderies généralistes sont de plus en plus rares en France. La fonderie de Roquevaire a réussi à transmettre de génération en génération ce métier atypique et authentique. Elle réalise tous produits pour l'aménagement urbain, l'industrie, l'art, l'architecture et la décoration.
La Fonderie de Roquevaire est une entreprise familiale créée en 1958. Depuis 2011, elle est dirigée par la 3e génération. A savoir, Nicolas Suzanne, petit-fils du fondateur, et son cousin Fabrice Suzanne. « Nous avons toujours travaillé dans cette entreprise, depuis la sortie de notre école. Lorsque nos parents sont partis à la retraite, nous avons naturellement pris les commandes de l’entreprise », se souvient Nicolas Suzanne. Producteur de contrepoids pour ascenseurs en fonte au cubilot à l’origine, l’entreprise a su se développer et se diversifier au fil des années. « Nous touchons à tout. Nous entrons dans la catégorie des fonderies généralistes. Il en reste seulement une dizaine en France », explique Nicolas Suzanne. La Fonderie de Roquevaire propose par exemple un vaste choix de modèles composant l’aménagement urbain (potelets, grilles d’arbres, barrières, bancs, jardinières). Elle est également en mesure de proposer des éléments de décoration (statues, garde-corps, éléments de cheminée, fontaines, gargouilles, escaliers). La Fonderie de Roquevaire met également son expérience au service de l’art, en réalisant des travaux originaux dessinés par des artistes et des architectes. « En plus de nos propres créations originales, nous développons, à la demande, les produits de vos projets », confirme Nicolas Suzanne. Hormis l’automobile et le nucléaire qui demandent des pièces extrêmement spécifiques, toutes les demandes peuvent donc être étudiées.
Recrutement
Un atout de taille face à la concurrence. « Nous avons une longueur d’avance sur le savoir-faire, le design et la réactivité. Mais lorsqu’il s’agit de pièces basiques, les pays de l’Est, la Chine et ses voisins sont très présents depuis 2002. » S’ajoute à cela un problème de taille : l’absence de formation adaptée en France à ce métier devenu bien trop rare. « Pour remédier à cela, nous prenons des jeunes déscolarisés que nous formons. Ils sont au nombre de quatre actuellement. » Heureusement, la moyenne d’âge aujourd’hui à la fonderie est en dessous de 38 ans. Mais pour l’avenir, il faudra envisager des solutions. En attendant, l’entreprise qui compte 11 salariés, poursuit son chemin. Après une année 2015 difficile avec la baisse des commandes publiques, l’année 2016 semble prometteuse.
Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 24 juin 2016