L’art de la construction en pierre sèche désormais inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO

ÉvénementLe 04/03/2019
Le rôle de la Chambre de métiers a été déterminant dans cette consécration

L’art de la construction en pierre sèche, savoir-faire et techniques sont désormais inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis le 28 novembre 2018.

L’origine de cette démarche de réhabilitation de la pierre sèche se trouve dans la volonté politique portée par deux artisans boulangers vauclusiens :

  • Roger Bouvier, Président de la Commission environnement au Conseil régional de PACA et Président de l’APARE
  • Paul Gilles, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Vaucluse.

Tous deux étaient convaincus que, pour maintenir ce patrimoine, il fallait mobiliser les artisans. En 2002, ils relancent des travaux d’ingénieurs sur la pierre sèche démarrés en 1998 avec le programme européen REPPIS (Réseau européen des pays de la pierre sèche 1993/1999)  afin de vaincre les préjugés qui persistaient. En 2003 la DECASPL apporte son soutien pour rédiger des règles écrites qui paraissent en 2008, fruit de deux thèses de doctorat d’ingénieur en coopération avec trois associations d’artisans. Elles démontrent la fiabilité des ouvrages réalisés grâce à la rigueur du murailler. En 2010, les trois associations de muraillers produisent un certificat de qualification professionnelle (CQP ouvrier en pierre sèche). Fin 2015 murailler est ajouté comme savoir-faire du maçon du patrimoine dans la Liste nationale des métiers d’art.

En 2011, la Chambre de métiers et de l’artisanat convainc le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie de prendre en compte la pierre sèche dans les préoccupations de filières vertes pour la construction. C’est sur sa demande qu’En 2012 le réseau se formalise en  Fédération française des professionnels de la pierre 

La pierre sèche est ainsi réhabilitée comme un savoir-faire spécifique et un choix technique ingénieux à plus d’un titre. Le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat est fier d’avoir contribué à lancer cette dynamique et qu’elle soit aujourd’hui reconnue à l’échelle internationale.

Le 16 février dernier avait lieu, à Saumane de Vaucluse, la célébration de cette reconnaissance en présence de l’Ambassadeur de France auprès de l’UNESCO et du ministère français de la Culture qui soutient depuis 2011 cette candidature transnationale à huit pays Croatie, Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Slovénie et Suisse. Près de 200 personnes étaient présentes, certaines venues de loin : Nice, Perpignan, Nancy, Minorque, Grèce etc.

Le Président de la Délégation de Vaucluse de la Chambre de métiers et de l’artisanat Thierry Aubert a exprimé sa fierté de voir ce savoir-faire obtenir cette prestigieuse reconnaissance UNESCO. 

Un grand bravo à Claire Cornu, chargée de développement territorial à la Chambre, qui a  œuvré dès le début. Cathie Clota et Coco Malet, toutes deux élues à la Chambre étaient également présentes pour saluer cette consécration.