Les toits de Camargue : une couverture traditionnelle, esthétique et écologique
Cette société, installée aux Sainte-Marie-de-la-Mer, est spécialisée dans le roseau. De la récolte de la matière première à la couverture des toitures de Camargues et d'ailleurs.
La société Les Toits de Camargue a vu le jour en 1997, grâce à l’héritage d’un savoir-faire familial. « J’ai appris en regardant mon père et un ami à lui, deux véritables passionnés des couvertures traditionnelles camarguaises », se souvient Laurent Petit, gérant de la société. Spécialiste dans le travail du roseau, la société couvre chaumières, cabanes de gardian, paillotes et parasols, dans toute la France et à l’étranger. « Au départ, notre activité concernait uniquement les toitures des cabanes de gardian. Mais c’était risqué de se limiter à cette spécialité car le marché était très restreint », explique Laurent Petit. Pour lui, pas de doute, « c’est vraiment dommage que ce type de toitures ne soit pas plus encouragé en Camargue. D’autant qu’elles sont très écologiques puisque les roseaux poussent ici. De plus, elles subissent moins le vent et les tempêtes que les toitures en tuiles. »
Diversification
Face à tous ces constats, la société, qui est basée aux Saintes-Maries-de-la-Mer, a évolué pour attirer davantage de clients. Elle propose rapidement des parasols et des paillottes. Loin de s’arrêter là, le dirigeant saisit l’opportunité de travailler aux Pays-Bas pour apprendre à faire des chaumières. « C’est le même matériel, mais pas la même technique », indique-t-il. Malgré ces efforts, un problème persiste : « En hiver, les journées sont courtes et les intempéries nombreuses, ce qui ne nous permet pas de travailler beaucoup », souligne l’artisan. Il vient de trouver la solution : la récolte du roseau. Une activité qui se déroule de décembre à avril. La société travaille à l’aide d’une machine « fabrication maison », construite sur la base d’une dameuse. Un engin détonnant qui permet de couper, nettoyer et calibrer des paquets de roseau. La récolte permet de couvrir les besoins de la société en matière première et de fournir des confrères. Mais comme le précise Laurent Petit, « c’est une activité différente, avec une organisation différente et des clients diffé- rents ». Ce qui n’est pas toujours simple à gérer. Qu’importe, la société Les Toits de Camargue poursuit son développement. Elle devrait se lancer prochainement dans les écrans de roseaux (canisses) à mettre sur des clôtures ou sur des pergolas pour faire de l’ombre.
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Caroline Dupuy
"Les Nouvelles Publications" - 11 novembre 2016