Philippe Gérard, le champion de la performance énergétique

PortraitsLe 23/11/2016
Une entreprise récompensée

Philippe GERARDPhilippe Gérard a créé, il y a 28 ans, sa société éponyme, avec son épouse Maria, aujourd'hui assistante de direction. En nom propose, tout d'abord, puis en EURL et enfin en SARL en 2006. Philippe Gérard est Vice-président de la Délégation départementale des Hautes-Alpes de la CMAR (Chambre de métiers et de l'artisanat de région). Il est également inscrit à la CCIT 05 (Chambre de commerce et d'industrie territoriale). Son entreprise est même lauréate des futurs trophées de l'entreprise, dans la catégorie performances économiques.

Un prix amplement mérité puisque sa société a réalisé entre 2014 et 2015 une progression de son chiffre d’affaires de plus de 40 %. Un chiffre qui flirte avec les 1,5 M€. Elle emploie 16 salariés, y compris 2 apprentis (un Brevet professionnel et un Brevet de technicien supérieur - BTS). La société Philippe Gérard SARL est spécialisée en peinture, revêtement de sols ou murs et isolation extérieure. Il faut dire que Philippe Gérard a su s’entourer. En 2006, il embauche un salarié conducteur de travaux, Jo Di Fiore. Un salarié très impliqué qui prend des parts sociales dans la société. Autre acteur, Emmanuel Arnoux, métreur qui joue un rôle important dans les études de prix : « Grâce à ce poste, nous arrivons à capter plus de clients et à réaliser plus de chantiers » explique Philippe Gérard. Mais il est un autre personnage qui a laissé une empreinte indélébile dans la vie de l’entreprise et de la famille, c’est le fils de Philippe et Maria, trop vite disparu, le 16 novembre 2013, à l’âge de 29 ans. Grégory travaillait avec acharnement dans l’entreprise et aurait pu espérer reprendre cet héritage familial. Le destin en aura décidé autrement.

Née d’une envie d’indépendance

L’entreprise de Philippe Gérard est née de l’envie d’indépendance de son gérant. « J’avais envie d’être au contact de la clientèle », explique ce dernier. Il travaille très peu, en commande publique. Ses contrats sont passés avec une clientèle privée et les syndics de copropriété. « Nous avons aussi des contrats avec plusieurs sociétés d’assurances », précise le gérant de la société. « Nous avons bénéficié d’une croissance relativement rapide », indique celui-ci avec beaucoup de modestie. « Nous avons bien franchi la période de crise. Pour moi, le plus important est de faire tourner mon entreprise et de la transmettre […] Le plus important c’est de préserver les emplois. Avec la crise, dans les Hautes-Alpes, les entreprises n’ont pas voulu se séparer de leurs salariés qualifiés. Ce sont les intérimaires qui en ont fait les frais. » Au sein de la Délégation départementale de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région (CMAR), son objectif est de mieux faire connaître la Chambre des métiers et de l’artisanat. Même si les scores réalisés lors des dernières élections démontrent que dans les Hautes-Alpes, les artisans connaissent bien leur chambre consulaire. « Avec un taux de participation qui avoisine les 25 % (contre environ 8 % à la région), nous n’avons pas à rougir .»